A
song for occupations!
In
the labour of engines and trades and the labour of fields I find the
developments,
And
find the eternal meanings.
-Walt
Whitman
Shelter
is one of our most basic needs, made for protection against exposure
to the elements, noise, threat of danger, as well as for privacy.
Some are temporary and designed to be carried around, whereas others
may stand for years. Last September, we saw another use for a
temporary shelter. As part of a larger political statement, tents
occupied Zucotti
Park
in the financial district of Manhattan, to shelter protesters,
reclaim common space and take action towards a larger social
movement.
Matters
woven into this piece refer to the intersecting and overlapping
stories of the Social uprising currently happening throughout Quebec,
as well as to the Occupy movement occurring Internationally.
How We Gather is
a gesture of solidarity to these movements by looking at the ways and
reasons we gather in public space. This new work physically occupies an
industrial wasteland-now-meadow, preserved from development by the
community. It looks at the interconnected nature of social and living
systems. It encourages forms of protest that are local, creative,
tangible - in places that are dear to us.
The non-profit citizen’s
group, Les Amis du Champ des Possibles
is still negotiating with the city about the future of this valuable
space as a potential biodiversity reserve and wild commons. How We Gather
echoes a common voice demanding participatory democracy.
This
tapestry - before it was installed as a tent - progressed through two
phases of germination, life, death. Over the 50 days of the
tapestry’s silent growth and drying, my actions have embodied a
responsibility to care for life. The sprouts require daily attention
and represent a living movement. This tapestry is composed of over
50,000 seeds. Like people gathering, thousands upon thousands occupy
space with their physical presence and rely on one another for
warmth, wellness, growth, empowerment. A shelter in the wind and sun,
leaves of grass dry, in quiet homage to the power of collectivity.
Emily
Rose Michaud, May 18, 2012.
1re partie : L'ABRI.
25-27 mai, 2012 au Champ des Possibles, Montréal.
1re partie : L'ABRI.
25-27 mai, 2012 au Champ des Possibles, Montréal.
Un
abri répond à nos besoins les plus élémentaires : il nous protége
des intempéries, des bruits, d’éventuels dangers et nous donne
une certain intimité. Certains abris sont temporaires et conçus
pour les déplacements; d’autres sont faits pour durer longtemps.
En septembre 2011, nous avons découvert qu’un abri pouvait avoir
une autre fonction : celle de résister. Érigées dans la
foulée du mouvement d’occupation international, dans le quartier
des finances de Manhattan, les tentes du parc Zucotti,
qui
ont abrité les protestataires, représentaient aussi la
revendication d’un espace commun et s’inscrivait dans une plus
grande mouvance sociale.
Les
matériaux de Comment on se rassemble font
écho aux différents récits qui ont scandé la prise de parole et
de conscience sociale qui a surgi ce printemps au Québec ainsi qu’au
mouvement d’occupation et à son ampleur internationale. Par le
regard qu’elle pose sur les façons dont nous occupons la place
publique et les raisons qui nous y poussent, l’œuvre Comment on se rassemble est
solidaire de ces mouvements. Elle occupe un espace industriel
abandonné et transformé, aujourd’hui à l’abri des développeurs
grâce à un mouvement communautaire. Elle est née d’une réflexion
sur la nature des liens qui unissent les dimensions sociales et
humaines. Sa réalisation encourage toute protestation locale,
créative et réelle d’espaces de vie auxquels nous tenons.
Le
groupe citoyen à but non lucratif Les Amis du Champ des Possibles est
toujours en négociations avec la Ville au sujet de l’avenir
réservé à ce champ qui possède un potentiel pour préserver la
biodiversité et un espace sauvage. Comment on se rassemble se
fait l’écho de la voix commune de ce groupe revendiquant une
démocratie réellement participative.
Avant
d’être un abri, cette tapisserie a suivi deux étapes de
germination, pris vie puis pour enfin mourrir. Au cours des 50
silencieux jours de croissance, j’ai assumé la responsabilité de
lui donner vie et de m’en occuper. Les germes demandent une attention
quotidienne, car ils deviennent des organismes vivants. Plus de 50
000 graines ont été nécessaires pour la réalisation de cette
tapisserie. Un peu comme les gens qui se rassemblent, ces milliers de
pousses ont occupé l’espace, puisant dans la chaleur, la
puissance, la croissance et la force des unes et des autres. Pousses
séchées, abri du soleil et du vent, Comment on se rassemble rend en
hommage à la force de la collectivité.